La lune. [PV ZOEY SHIVER]

La lune, pale, pleine luisait dans le ciel, entouré d'un halo lumineux, on eût dit un iris qui entours une pupille, elle scintillait, reine parmi les étoiles, elle pleurait sa lumière de son œil unique, Artémis, que tu es belle ce soir... Le rêveur qui tète à son sein ses milles secrets, tandis qu'elle illumine le poète, Ô que la nuit est belle sous ton joug, ma muse, et quand le matin nous arrache à ta beauté, nous, pauvres mortels nous sentons abandonnés, combien de secret as-tu gardé, ma douce? C'est sous ton œil clair que les amants s'adonnent aux plus folles pâmoisons, cachant leur amours interdit au cœur de ton royaume, c'est sous ton regards limpide que le traître retors parfait la déchéance de son maître naïf, alors racontes moi, ma tendre, ma déesse, racontes moi la langueur de leur baiser, la folie des hommes, racontes moi le monde et ces beauté, racontes moi le sang qui coule dans l'ombre, racontes moi la vie, racontes moi la mort, révèle moi les murmures, le promesse...

« Un soir de printemps, 
Zoey s'asseyait à temps, 
Pour admirer voler les fleurs, 
et apprécier ce rare bonheur qui se meurt.

Moi la lune je l'éclairait, 
Elle se perdit dans ses pensées, 
Sur sa joue, des larmes coulaient, 
Elle aimait ce bien-être qui, en elle, s'était installé…

S'endormir ici, 
Ne plus se réveiller, 
Tel était son souhait, 
Mais au matin, le soleil l'éblouit.

Le rêve était fini, 
La réalité avait repris vie, 
Zoey, de son pas léger s'en alla, 
Son unique pensée : elle reviendra »

Zoey? Qui étais-ce ma douce, une inconnue? Continues ma belle continues ma douce...

« Que j'éclaire, tranquille
De mon pâle sourire
Le visage d'une jeune fille
Qui a cessé de rire.

Que ma nuit froide et humide
Ferme ses yeux
Pour que son corps aride
Se calme un peu.

Que la mélancolie qui erre
Dans son âme
S'évapore dans les airs
Sans larmes.

Que les anges la protègent
Durant son sommeil
Jusqu'à la fonte des neiges
Au lever du soleil. »

Qui est elle ma lune, racontes moi, narre moi tes secrets...

« Sous l'étoile lunaire baignant dans l'éther,
Le damné papillon, ses ailes laisse resplendir…
Par-dessus les feuilles caressées d'une invisible tempête, il se laisse engloutir,
Ses éclats entre les arbres, le gardien de la nuit laissent étinceler…
D'un doucereux battement de ses membres,
Il exerce un mouvement pour se diriger là où ses sens lui soufflent d'aller…
Il se laisse guider là où son esprit lui pantelle de vagabonder,
Comme à jamais condamné par son destin dans cette froide antichambre…
La chenille devenue papillon
Va périr sous la lueur intrigante de l'astre blanc…
Sous cette mystérieuse étoile éclairant le parterre de verdure flamboyant,
L'adulte qui était enfant libère ses derniers souffles d'illusion…
Cet ange doté d'une couleur noire,
Efface l'empreinte des chaînes qui l'emprisonnent…
Abandonnant toutes les pensées qui l'empoisonnent, 
Avant, dans l'éternel, de choir…
Son corps inerte effleure le sol boueux,
Une légère pluie naît…
Habillant le papillon d'un vêtement fait d'eau de rosée,
Faisant voler l'âme perdue au-dessus de l'étoile argentée, des cieux si convoités… »

Qui est-elle cette rêveuse sécrète? Zoey...

« Tout le monde a besoin d'inspiration,
Tout le monde a besoin d'un esprit.
Une belle mélodie,
Durant les nuits seuls,
Parce qu'il n'y a aucune garantie,
Que cette vie est simple.
Lorsque son monde s'écroule en morceaux,
Quand il n'y a aucune lumière pour briser l'obscurité,
C'est lorsque elle le regarde
Que elle voit le bonheur,
elle voit la vérité.
Il l'aimes pour ce qu'elle est
Comme les étoiles m'entourent moi, la lune.
A présent ça commence et elle sait qu'elle n'est pas seule.
il apparais comme un rêve pour elle,
Juste comme un ligne qui la couvre,
Tout ce dont elle a besoin.
A chaque soupir qu'elle pousse,
Ne sais-tu pas qu'il est un rêve ?
Quand elle n peut plus trouver le chemin exact,
C'est lorsque elle le regarde
Qu'il apparais comme un rêve pour elle »

Qui ça « il »? Tu parles énigme ma douce...

« Nuit étoilée,
Nuit remplie de secrets…
elle frissonne devant sa fenêtre,
Ne songeant, ce soir, qu'à un seul être…
Celui qui lui est cher,
Qu'elle a tant cherché, et qui a fini par la trouver…
son regard posé sur moi, la lune,
elle admire mon éclat et mes dunes…
elle fixe ma lumière,
Pose une main sur son cœur, qui n'est, grâce à lui, plus une pierre…
ses pensées focalisées sur lui,
Il l'obsède, la fascine…
la fait souffrir à force de l'aimer,
Il la tue tellement il l'a consumé…
son souhait face à moi, l' astre,
Pour elle, n'est pas un désastre…
j'Entends sa prière, moi lune des ténèbres,
Que loin l'emporte ce désir charnel,
Là où luit la lueur éternelle… »

Zoey, un amant, un amour...

« C'est un coeur brisé,
qui n'a jamais cessé d'aimer
C'est un coeur brisé,
qui essaie de se faire pardonner

Il a tout essayé,
mais rien n'a fonctionné
Il a tout essayé,
Mais en vain, il a échoué

Sa douce moitié,
ne veut plus l'écouter
Sa douce moitié, 
l'a abandonné

Il ne veut plus soufrir,
il veut en finir
Il ne veut plus soufrir,
car il vient de mourir »

Mais... Qui est-ce?

« Elle »

Elle?
Je me retourne, Zoey est là, pale sous les larme de l'Astres splendides, m'a-t-elle entendu parler à la lune?

Se réveiller. Ouvrir les yeux. Une fois puis plusieurs. Mais rien à faire. Toujours autant de ténèbres. Dans ma nuit, il n'y a pas d'étoiles. Tout est sombre. Ma vie est une nuit sans lune. Où tout est sombre. Pourquoi papillonner des yeux, comme ça. Comme si, d'un coup, tout allait redevenir normal. Et puis bien sur. Rien ne se passe. Je me calme. Je suis habituée à avoir des crises comme ça. De légère panique. Esquisse de désespoir. Tu parle. Je m'allonge sur le dos. Je réfléchis. Personne ne peut comprendre ma douleur. Parce que moi-même, je ne la comprend pas. Je ne sais pas vraiment en quoi elle consiste... c'est vrai. Je suis aveugle depuis ma naissance. On ne regrette pas ce qu'on a pas connu. Quand à...lui, je suis heureuse de l'avoir connu. Et je sais qu'il a quitté ce monde heureux, et soulagé. Alors où est le problème? Il n'y a pas de problème. Tout va très bien. Et si tout va très bien aucune raison de rester là à m'apitoyer sur mon sort. Je me lève. Le sol est froid. Je vais ouvrir la fenêtre. Une brise légère vient lentement faire voleter mes cheveux. Je pourrais rester longtemps, comme ça. J'adore. Quelle merveilleuse chose ce doit-être, la lune. Qu'est-ce que je donnerais pour la voir. En vrai. Tel qu'il me la décri. Brillante de mille feux. Éclairant les chemins les plus sombre.

Une voix. J'entends quelqu'un quelque part. En haut. Mes oreilles particulièrement efficaces me permettent de déterminer que cette voix proviens du toit. Je m'ennuie, ici. Pourquoi pas monter. Prendre un grand bol d'air. De toute façon, je doute que je pourrais me rendormir. Voilà, de plus, un bon moyen de tester ma sociabilité. Suis-je ou non, capable d'affronter un inconnu. Capable de lui tenir une conversation. De lui paraître amicale. On verra bien. Au pire. Je me tire. Je reviens ici. Et je me plonge dans mes pensées comme je le fais si bien à mon habitude. J'enfile un jean un peu au hasard, et j'attrape un gros pull en laine. Très chaud. Je sors. Discrètement. Autant que possible. Et c'est pas facile. Tout grince, ici! Je marche doucement avec mes vieilles converses. Bien vite je sors du dortoir. Je grimpe l'escalier, trébuchant quelque fois. Faut dire que j'y vais un peu vite, aussi. Mais peu importe. Finalement, j'arrivai bien vite sur le toit. J'avançai doucement. Guidée par la voix du jeune homme. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il disait. Et puis plus rien. Il m'a entendu, c'est ça? Sûrement. Je l'entend bouger. L'avantage d'avoir une ouïe surdéveloppée. Je comprend tout ces mouvement, il se redresse et se retourne vers moi. Je le sens. Je sens son odeur. Douce. Mais compliquée. Je le fixe. Je ne baisse pas les yeux. Pas comme d'habitude. Autant tout testé. Mais il ne semble pas avoir une quelconque réaction face à la couleur de mes yeux. Étrange. Deux petit trous noirs. Pas commun, c'est clair. Mais peut-être, qu'en pleine nuit, il ne voit rien... peut-être qu'il ne voit pas mes yeux.

Mouais. Quand même. Justement, ils sont noirs. En pleine nuit. Il ne les voit pas. Justement. C'est la le problème. Il doit tout deviné. Et puis, qu'est-ce que ça fait. Après tout. Il va vite deviner, que je vis dans les ténèbres. Moi, je n'ai jamais eu peur du noir. Et je crois que je préfère que soit comme cela. Je crois qu'un jour, si je venais à voir la lumière, elle serait si forte, si... Aveuglante! Ce serait quelque chose de si coloré, si puissant, que ça me tuerait. J'en suis persuadé. Et puis. Le noir me convient. La que tout reste. Mes idées brouillons, mes idées sombres, mes pensées même nobles. Tout s'effilochent et se mélange dans ces ténèbres et m'offre une vision nouvelle du monde. C'est pas tout à fait un mal. Ce n'est qu'un détail, en fait. Je ne suis pas seule. Je ne suis ni la première, ni la dernière, à souffrir de ce mal cruel. Je suis juste curieuse, de voir une couleur. Je vis grâce à elles. Je les volent. mon influence sur elle reste mon dernier pouvoir, quelle ironie, puisque je n'ai jamais su à quoi elles ressemblait vraiment. Le seul monde proche des gens normaux que j'ai connu, c'est un monde en noir et gris. Flou, très flou. On dit noir et blanc, normalement? Et bien non, pas moi, je ne sais pas ce qu'est le blanc. Ils sont tous là: " Tu ne rates rien! " Je veux bien les croire... mais moi qui suis curieuse...ils sont marrant avec leur "Vaut mieux être aveugle que de voir ça!!" ... ben oui, mais moi, je suis bien curieuse de voir. Même si au fond, ça ne me manque pas vraiment. Je vis bien avec. Je ris, je pleure, je m'énerve, j'ai peur. Comme tous. Voir. Ça doit pas être bien différent. Je suis même sur que je peux jouer mieux qu'un voyant aux échecs. Alors.
Et puis lui-là. Devant moi. Il est muet? Haha. Ce s'rait fun. Non, sérieux. Quelle merde. soudain, j'ai très envie de retourner dans mon lit. Oubliant presque la seconde raison pour laquelle je suis là: prendre l'air. Alors j'avance. Prudente. Je situe peu près l'inconnu dans les lieux, et je prend soin de le contourner. Je vais pas foncer dans l'une des première personne que je rencontre. Alors je me met face au vent, je me laisse légèrement secouer. J'aime le contact avec le vent. Et puis enfin, je brise le silence avec ma voix. Que je hais tant. Voix colorée. Elle a les couleur que je n'aurais jamais. Maudite, maudite voix.

" Comment t'appelle-tu? "